Si l’aide médicale d’État (AME) vient à être supprimée (et remplacée par une aide vitale d’urgence), les personnes sans papiers atteintes du VIH pourraient avoir des difficultés à se soigner.
VRAI.
L’AME représente aujourd’hui 0,4 % du budget de la sécurité sociale. Seule la moitié des personnes ayant droit à cette aide en bénéficient, et ce depuis longtemps, malgré une hausse du taux de recours.
Les personnes migrantes représentent la moitié des nouvelles découvertes de séropositivité au VIH en France et près de la moitié a été infecté après être arrivée sur le territoire. La précarité matérielle et administrative sont des facteurs d’exposition aux risques, notamment en santé sexuelle et au VIH.
L’AME permet un accès aux soins pour une partie des personnes n’ayant pas droit à l’assurance maladie. En 2019, une réforme avait déjà complexifié et restreint l’accès à ce dispositif.
Une nouvelle restriction aux seuls soins urgents, comme proposée par la droite et l’extrême droite, serait catastrophique pour l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement antirétroviral. Cela créerait les conditions pour une augmentation des infections par le VIH.
De façon plus globale, la mise en place d’un tel mécanisme d’accès aux soins risque d’engorger les hôpitaux à terme, puisque les personnes ne s’y rendront qu’en cas d’urgence extrême, ce qui apparaît difficilement soutenable dans le contexte actuel de crise hospitalière et de détérioration des conditions de travail des soignant·e·s.
Les publics accompagnés par l’ARDHIS sont particulièrement vulnérables aux contaminations de maladies sexuellement transmissibles, et notamment au VIH. Depuis plusieurs années, l’ARDHIS a développé une expertise dans l’accès à la santé sexuelle de son public grâce à un partenariat avec l’association Aremedia et le Cegidd Fernand Widal. Des actions de dépistages sont proposées systématiquement lors de nos permanences d’accueil et d’orientation.
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