Soriké doit rester en France pour demander l’asile – 13 septembre 2019

Association pour la défense des droits des personnes LGBTQI+ à l'immigration et au séjour

Soriké doit rester en France pour demander l’asile – 13 septembre 2019

[EDIT]
13 septembre 14 h 45

Le tribunal administratif a annulé la décision du Préfet de Paris qui prévoyait d’éloigner Soriké du territoire.
Soriké peut donc poursuivre sa demande d’asile normalement, dans des conditions qu’il aurait dû connaître dès le début de sa demande de protection.

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Soriké a 22 ans. Il a fui le Sénégal parce qu’il est homosexuel. Après avoir subi de graves persécutions, il a trouvé refuge en France.

Au début du mois, Soriké a été interpellé par la police, retenu au commissariat pendant 24 heures, placé en centre de rétention, hospitalisé deux fois, interné dans une unité psychiatrique, puis renvoyé en centre de rétention.  

Son homosexualité et ses problèmes de santé auraient justifié sa libération immédiate de rétention pour lui permettre de demander l’asile dans de bonnes conditions. C’est pourtant en rétention que Soriké a dû déposer sa demande d’asile. Soriké n’a pas pu dans ces conditions exposer autant qu’il l’aurait voulu ses craintes de persécutions au Sénégal. Cette demande a été rejetée par l’Office de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA).  

L’ARDHIS connaît Soriké et sait qu’il mérite le statut de réfugié. Soriké a le droit à un examen plein et entier de sa demande d’asile et doit pouvoir contester la décision de l’OFPRA devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), comme pour une procédure normale.  

Un vol est programmé le samedi 14 septembre 2019. Soriké sera alors expulsé vers un pays qui pénalise l’homosexualité et où la population chasse et met en danger la vie des personnes LGBTI.  

L’ARDHIS demande la libération immédiate de Soriké, qui doit rester en France pour poursuivre l’examen de sa demande d’asile et jouir de son droit au recours. Elle dénonce les conditions des demandes d’asile en rétention et en zone d’attente, et la politique du tout enfermement qui s’intensifie depuis la dernière loi Asile et immigration.    

13 septembre 2019