Pas de répit contre la biphobie et la panphobie
Bi, Pan… Visibles, Fièr·e·s, Déterminé·e·s
La bisexualité existe, elle est même inscrite dans la résolution n° 1728 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Simplement, elle manque de visibilité et de reconnaissance, y compris dans les institutions de notre pays ! C’est encore plus vrai pour la pansexualité.
En 2014, 3% des adultes (sur un échantillon de 7 403 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 à 69 ans) se déclaraient bisexuel·le·s (1). . Aujourd’hui, notamment parmi les jeunes, de plus en plus de personnes se définissent comme pansexuel·le·s, attiré·e·s par une personne sans considération de genre ni de sexe. De fait, bisexualité et pansexualité sont voisines, et le 23 septembre concerne toutes et tous.
Hélas, les conditions sanitaires et le satané virus ne nous ont pas permis de préparer une Marche encore plus réussie que les années précédentes. De plus, le confinement n’a rien arrangé en matière de LGBTQI-phobies, alors que…
… La biphobie, la panphobie sont une réalité !
En 2012(2), pour près de 75% des réponses, les personnes bisexuelles peuvent être discriminées en raison de leur orientation sexuelle.
En France, 10% d’entre elles ont fait une tentative de suicide contre 5% des personnes hétérosexuelles(3). La biphobie/panphobie (attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers les comportements ou personnes bisexuelles ou pansexuelles) est à l’origine de cet écart alarmant. La biphobie/panphobie a ceci de pernicieux qu’elle s’exerce aussi dans les milieux gays et lesbiens.
Plus près de nous, les premiers résultats de l’enquête biphobie/panphobie (données recueillies jusqu’en mai 2018) révèlent que 69% des répondant·e·s se sont senties agressées verbalement en raison de leur orientation sexuelle et/ou affective ; parmi celleux-ci, 83% affirment que cette agression est survenue après une discussion sur la bisexualité/pansexualité(4). Autre élément du futur rapport de l’enquête, 134 fois des commentaires libres décrivent, voire dénoncent, le leitmotiv des « plans à 3 », mis en avant surtout par des hommes hétéros cis et qui irritent de nombreuses femmes bi·e·s.
Car, nous le savons : la plupart des manifestations biphobes et panphobes s’appuient sur un certain nombre d’idées reçues. Largement répandues, elles contribuent au repli sur soi et à l’invisibilisation de la bisexualité et la pansexualité ; nier l’existence même de ces orientations sexuelles renforce les discriminations. La visibilité est un outil politique dont nous devons nous emparer pour affirmer notre exigence et la nécessité de lutter contre l’oppression spécifique dont sont victimes les personnes bisexuelles et pansexuelles.
C’est pourquoi nous vous invitons à suivre les événements liés à la prochaine parution du rapport de l’enquête biphobie/panphobie, et à participer largement au
Rassemblement Mercredi 23 septembre dès 18h30 place Edmond Michelet Paris 4e.
Cet événement sera précédé par une Table-Ronde Mardi 22 à partir de 20h relayée par Bi’cause via Youtube et facebook
Appel relayé par (première liste) : Bi’Cause, ACCEPTESS-T, Les ActupienNEs, ARDHIS, le Centre LGBTQI+ Paris-IdF, Collectif Intersexes et Allié·e·s-OII France, Diversités Sociales, FièrEs, la FSGL, Gare !, Homoboulot, l’Inter LGBT, le MAG Jeunes LGBT, Mobilisnoo, Sésame F, SOS homophobie, Stop homophobie