Pacte européen : l’analyse de l’Ardhis
A l’occasion de la Journée internationale pour les droits des personnes réfugiées, l’Ardhis présente son analyse du Pacte européen sur l’asile et l’immigration, et de ses conséquences spécifiques sur les droits des personnes LGBTI+ aux frontières.
Parmi les différentes mesures de ce Pacte, signalons…
L’externalisation du contrôle migratoire : le Pacte veut accentuer la coopération avec les pays tiers pour empêcher les personnes d’atteindre les frontières de l’UE.
L’automatisation du tri aux frontières : les personnes dont on estime qu’elles ont peu de chance d’obtenir un statut (du fait de leur nationalité par exemple) seront parquées aux frontières et leur demande examinée de façon accélérée. Pourtant aucun pays n’est sûr pour les personnes LGBTI.
L’asile à la frontière : les personnes seront enfermées pendant l’examen accéléré de leur demande. Beaucoup ne pouvant, dans ces conditions, révéler la raison de leur départ, les personnes LGBTI+ seront exposées à un traitement injuste et discriminant de leur demande.
La suspension des garanties procédurales : en cas de « crise migratoire », les garanties fondamentales liées au droit d’asile pourraient être suspendues, mettant en danger les personnes LGBTI+ déjà en situation de vulnérabilité.
L’extension d’Eurodac : l’extension des modalités d’accès à la base de données Eurodac pourrait compromettre la confidentialité et la sécurité des personnes LGBTI+ enregistrées.
Le Pacte européen sur l’asile et la migration soulève des préoccupations majeures pour les droits des personnes LGBTI+ en déplacement vers l’Europe. Il est crucial de se mobiliser pour défendre leurs droits fondamentaux.