Vrai ou faux ? (2/18)
L’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) propose des places d’hébergement à certain·e·s demandeur·se·s d’asile, parmi lesquel·le·s des demandeur·se·s d’asile LGBTI+. Pour ce faire, l’OFII établit des contrats avec des prestataires chargés d’organiser l’hébergement : les centres d’accueil pour demandeur·se·s d’asile (CADA).
Dans ces CADA, les demandeur·se·s d’asile LGBTI+ constituent un public particulièrement vulnérable en ce sens qu’il·elle·s ont souffert de violences souvent très graves à l’intérieur même de leur famille et de très importantes discriminations dans leur pays d’origine. La promiscuité propre à ce type d’hébergements collectifs fait qu’il·elle·s ne se sentent pas nécessairement en sécurité, ce qui a des répercussions sur leur capacité à affronter sereinement et efficacement les épreuves de la demande d’asile.
Une attention particulière doit donc leur être portée par les intervenant·e·s sociaux·ales en charge de leur accueil et de leur dossier, ce qui passe par une meilleure formation aux enjeux de la demande d’asile LGBTI+.
Pour l’instant, ces formations ne sont pas obligatoires, mais un certain nombre de CADA ont souhaité suivre les formations de l’ARDHIS pour monter en compétence. L’ARDHIS a également adressé un courrier à un grand nombre de ces structures pour les inviter à se former, et a rédigé un courrier à l’attention de l’État pour qu’il rende obligatoire la montée en compétence de ses opérateurs sur la question de la demande d’asile LGBTI+.
RESSOURCES :
« Formation des acteurs et actrices de l’asile aux vulnérabilités liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Observations et recommandations », courrier de l’ARDHIS, octobre 2024.